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Biologie et biochimie
Les sciences et techniques du vivant regroupent des domainesmultiples et variés couvrant
la santé, les bio-industries, biotechniques et la bio-informatique. Ces sciences qui étudient
le vivant sous toutes ses formes recouvre un très large champ : la biologie moléculaire,
la physiologie humaine et animale, la microbiologie, la toxicologie et la pharmacologie
ainsi que ceux de la production agricole et de la transformation industrielle (industries
agroalimentaires et autres).
Les productions de ce secteur sont les résultantes d’interactions entre différents acteurs
d’une chaîne qui vades chercheurs aux patients enpassant par lesmédecins, les industriels,
les pharmaciens, mais aussi les agences, les pouvoirs publics, les experts, les medias,
les associations, les hôpitaux, les politiques, etc. Avec des ramifications toujours plus
complexes à mesure que s’intensifient les aspirations d’une société qui attend toujours
plus de progrès et d’innovations pour relever les défis du diabète, de l’obésité, du cancer,
de la dépression, de la maladie d’Alzheimer, etc.
Sera-t-il possible de répondre à ces attentes ou à la plupart de ces attentes à l’horizon
2025 ? Que nous laissent espérer les avancées de la biologie ? Que peut-il advenir ?
Pourrons-nous tous bénéficier des progrès attendus de la médecine? Comment sera
financé le système de soins ? Comment fonctionnera t-il ? Comment structurer les
différents réseaux d’acteurs impliqués dans le champ de la santé? La France sera t-elle
en mesure de rester dans la course ou faudra t-il aller se soigner en Inde, à Singapour?
Que pouvons-nous faire?
Bien que la France bénéficie d’un tissu assez vaste d’entreprises de biotechnologies, elle
n’est qu’à la 7
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position des pays européens en termes de chiffre d’affaires généré par les
biotechnologies en santé.
Pour autant, la France bénéficie d’une forte reconnaissance de son expertise scientifique
et de dispositifs publics de soutien qui sont précieux pour le secteur. Cependant, pour
renforcer le positionnement et l’attractivité de la France dans les biotechnologies, des
marges de progrès sont encore nécessaires en matière de fiscalité, de financement du
développement, de présence internationale et d’attractivité des essais cliniques.
Les besoins en métiers et compétences des biotechnologies en France à l’horizon 2020
sont conditionnés par trois grands facteurs d’évolution, qui façonneront l’environnement
du secteur pour les années à venir : la maturité et la dynamique du progrès scientifique
de chacune des dix grandes familles de produits de biotechnologies/innovations santé
dont seront issues les thérapies de demain ; le développement de nouvelles approches de
recherche et de production; les enjeux et la dynamique propre à chaque profil d’entreprise.
Les dix grandes familles de produits de biotechnologies-innovations santé :
• modification du microbiote pour raison thérapeutique ;
• tissus à usage médical ou R&D (incl. BioPrint) ;
• thérapies à base d’ARN;
• thérapies géniques ;
• thérapies cellulaires (incl. médecine régénératrice et cellules souches) ;
• nanobiotechnologies ;
• solutions multi-technologiques de santé (Incl. Big Data) ;
• protéines recombinantes (incl. Anticorps, vaccins, peptides, protéines) ;
• tests diagnostics (incl. séquençage nouvelle génération, Big Data) ;
• plateformes deBiotechpermettant ladécouverte demolécules thérapeutiques innovantes.
Quelques chiffres
Un secteur dynamique: en2014,
521 entreprises de biotechnolo-
gies santé en France dont 49%
de start-ups, 38% de PME et
13% de grands groupes.
Une spécialisation quasi exclu-
sive sur la santé humaine (95%)
pour uneminorité d’entreprises
(5%) spécialisées en santé ani-
male.
Les 21 plus grandes entreprises
pharmaceutiques et biotech-
nologiques ont réalisé en 2015
un chiffre d’affaires de 429mil-
liards d’euros dans les théra-
pies et les médicaments, soit
une hausse de 3,7%par rapport
à l’année précédente.