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Marie Ingrid Balima et Alexandre Étienne, ingénieurs diplômés par la voie de l'apprentissage au Cnam

Marie et Alexandre, le storytelling de l'apprentissage

© Cnam - Julien Flamand

3 juillet 2018

Alors que 70 % des apprentis trouvent un emploi dans les sept mois suivant la fin de leur formation, ils ne sont seulement que 7 % des jeunes de 16 à 25 ans à suivre la voie de l’apprentissage. Muriel Pénicaud, ministre du Travail a lancé le 23 avril dernier au Cnam une vaste campagne de communication, #DémarreTaStory, pour déconstruire les idées reçues. Parce que les meilleurs ambassadeurs sont nos apprentis, retour sur les beaux parcours de Marie Ingrid Balima et Alexandre Étienne...

En 2016, Marie et Alexandre, tous deux apprentis à l’école d’ingénieur du Cnam, avaient participé à une campagne de communication pour valoriser l’apprentissage. Marie, apprentie ingénieure en signalisation ferroviaire au CFA, était en dernière année. Alexandre venait d’intégrer le cursus d’ingénieur en réseaux et systèmes informatiques au Cnam Picardie après avoir repris ses études deux ans auparavant et réussi brillamment un BTS services informatiques aux organisations.

Marie, diplômée ingénieure en signalisation ferroviaire par la voie de l'apprentissage, exposait pendant ses études les atouts de l'apprentissage

Diplômés depuis un an et demi pour Marie et six mois pour Alexandre, nous étions curieux de savoir ce qu’ils étaient devenus.

Une insertion professionnelle facilitée

La dernière année d’études a été intense pour tous les deux d’une part parce qu’ils ont passé une grande partie de leur temps en entreprise et d’autre part parce qu’ils ont dû rédiger un mémoire de 50 pages et le soutenir devant un jury. Leur insertion professionnelle a clairement été facilitée par l’expérience acquise durant leur apprentissage. Et logiquement, à l’issue de sa formation, Marie a été recrutée par SNCF, entreprise où elle avait effectué son apprentissage. Elle s’apprête à prendre un poste d’assistance de maintenance à Dax après avoir terminé une formation complémentaire de 10 mois à Bordeaux.

Interrogé par la rédaction du Cnam mag en mars 2017, Alexandre avait avoué avoir quelques pistes sérieuses pour être embauché. Dès le mois suivant, il a signé un contrat avec CNS Communication, un cabinet conseil expert pour lequel il monte des architectures réseaux pour plusieurs clients prestigieux, dont L’Oréal, leader de la cosmétique et Exveil, une grosse société de 10 000 salariés qui fabriquent des batteries. « C’est exactement le métier que je m’imaginais ! » souligne Alexandre qui apprécie la diversité de son métier et le contact clients.

Alexandre, diplômé ingénieur en réseaux et systèmes informatiques par l'apprentissage, présentait, pendant ses études, son parcours au Cnam.

L'acquisition d'une méthodologie de travail

Dans leurs métiers à forte technicité, Marie comme Alexandre passent régulièrement des certifications. La formation au Cnam leur a appris à être rigoureux et à investir le maximum de leurs capacités. Elle leur a également apporté une méthodologie de travail notamment dans la gestion de projet en abordant les thématiques techniques, organisationnelles, humaines, financières et innovatrices.

D’ailleurs, Alexandre l’a tellement intégrée qu’il cite comme meilleur souvenir de sa formation sa victoire avec ses quatre co-équipiers du concours du salon de l’innovation. Projet qu’ils avaient mené de la conception du produit à la création de leur stand pour le salon en passant par la recherche de partenaires et le financement sur leurs propres deniers. De ses trois années de formation, Marie garde aussi de nombreux souvenirs, notamment celui de sa rencontre avec les autres élèves et son voyage de classe en Russie.

Une présence féminine trop rare

Autre point commun entre leurs deux cursus très techniques, la rareté du public féminin en filière ingénieure. En effet, Marie était la seule fille de son groupe de 14 élèves. Même constat pour Alexandre qui déplore la présence d’une seule fille en informatique et seulement cinq dans la promotion de 80 ingénieurs. Il reste une grande marge d’amélioration pour que les établissements d’enseignement supérieur puissent recruter autant de filles que de garçons dans les filières scientifiques et techniques.

Pour l’heure, Marie et Alexandre qui débutent dans leurs postes respectifs souhaitent engranger de l’expérience afin de devenir des managers et des experts techniques dans leurs domaines.

Alexandre et Marie, croqués par le dessinateur Julien Flamand, pour la campagne de 2016 promouvant l'apprentissage

Marie et Alexandre en dessin

Par Sophie Grallet,
directrice adjointe
au sein de la Direction de la communication du Cnam