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I
Santé, sécurité et prévention des risques
Les questions de risques sanitaires du travail et de l’environnement forment un enjeu
stratégique croissant pour les entreprises, qu’il s’agisse de leurs employés, de leurs
clients, de leurs riverains, de leurs consommateurs, de leurs partenaires financiers,
commerciaux, municipaux, régionaux, etc. Les liens entre les facteurs d’environnement
enmilieu général ou professionnel et l’état de santé sont demieux enmieux reconnus au
plan scientifique. Le juge, de son côté, est de plus en plus exigeant enmatière d’obligation
de sécurité et de résultats.
Tous les secteurs d’activité et tous les partenaires sociaux sont concernés par ces questions:
production de biens et de services, appui aux politiques publiques, agences d’expertise,
bureaux de consultants, organismes de branches, assureurs, etc.
Les modifications sociétales apparues ces vingt dernières années vont se renforcer,
voire devenir dominantes. Le développement d’Internet, des objets connectés et des
nanotechnologies ouvre des possibilités importantes enmatière d’évaluation des risques.
Par exemple, le e-commerce contribue au fort développement des activités logistiques.
De même, les activités de service à la personne vont fortement augmenter, créant ainsi
des métiers d’aide à domicile générateurs de risques pour la santé.
Les démarches de responsabilité sociétale de l’entreprise et de développement durable
incarnent ces nouveaux enjeux. Plus les risques seront visibles et plus la pression d’action
sera forte.
Quelques chiffres
• Le secteur de la sécurité
au sens large, en incluant
les services de secours et
d’incendie, les chercheurs
sur le thème du risque,
les bureaux d’études
représentent quelques
300000 emplois.
• Près de 2000 demandes
d’emploi dans ce domaine
sont actuellement publiées.
Kamel a obtenu un titre d’ingénieur en sécurité sanitaire au Cnam.
Il est chef d’un service de prévention des risques depuis plus de
dix ans au sein d’une structure de 50000 salariés dans laquelle se
côtoient au quotidien plus de 300 métiers.
“Mes principalesmissions d’ingénieur consistent d’une part, à identifier,
évalueretmaîtriser les risques liésauxactivitésauseindemastructureet,
d’autrepart, dedévelopper et faireappliquer unsystèmedemanagement
du domaine santé et sécurité sanitaire afin d’éliminer ou réduire au
niveau le plus bas possible l’impact de nos activités sur la santé de nos
collaborateurs et améliorer l’efficacité de nos process.
Auquotidienpour prévenir les facteurs de risques physiques, chimiques,
biologiques, organisationnels et psychosociaux, je dois mobiliser des
compétences et des savoir-faire issus de nombreuses disciplines telles
que le droit, la physique, la biologie, la chimie, l’hygiène industrielle
ou l’épidémiologie. Cela se traduit en pratique par la mise en place de
démarches de prévention pluridisciplinaires comportant généralement
une première phase d’évaluation des risques qui peutmobiliser d’autres
acteurs internes ou externes (médecin du travail, agences d’expertise
ou cabinets spécialisés, bureaude contrôle, laboratoire de prélèvements
et d’analyses de polluants, etc.) et une seconde phase d’élaboration
et de mise en œuvre de programmes d’actions ciblant la technique,
l’organisation du travail ou l’humain. Un ingénieur en sécurité sanitaire
doit faire preuve de dynamisme, de rigueur, de ténacité et doit être doté
d’un grand sens relationnel. Il doit également posséder des qualités
managériales qui feront de lui un leader sur le terrain.
”
