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Retour d'expérience

Paroles de diplômée : «Ingénieure par l’apprentissage, c’est réellement sur le terrain que l’on apprend»

Mathilde, ingénieure par l'apprentissage

29 mai 2019

Il y a quelques mois, une femme ingénieure ouvrait, sur notre site, le bal d’une série de six témoignages sur les parcours de formation de nos récent·e·s diplômé·e·s. Aujourd’hui une autre femme ingénieure le clôture avec brio. Mathilde, pieds sur terre par nature et tête en l’air par passion, nous décrit son envol professionnel dans le domaine de l’Aéronautique et du spatial.

Mathilde, 24 ans, a été diplômée ingénieure par la voie de l’apprentissage il y a tout juste un an dans la spécialité Aéronautique et Spatial, parcours énergétique et propulsion.

Aujourd’hui, ingénieure aérodynamique au sein de Safran Aircraft Engines, elle travaille au sein du Bureau d’Etudes module aérodynamique du compresseur haute pression (CoHP). Ses principales activités sont liées à la conception aérodynamique d’aubages, au support de production et d’exploitation des moteurs et aux suivis et dépouillements d’essais aérodynamiques.

Mathilde a débuté son parcours dans l’enseignement supérieur en obtenant un BTS en Aéronautique par la voie générale. "Durant ces deux années post-Bac, elle a la chance, confie-t-elle, d’effectuer à deux stages en milieu professionnel : le premier chez Dassault Aviation à Mérignac et le second au sein de l’ENAC à Castelnaudary. Ces deux expériences s’avèrent déterminantes pour la suite de son parcours. D’une part cela la conforte dans son choix de continuer ses études dans le monde de l’Aéronautique et de l’autre lui donne l’envie de poursuivre sa formation par la voie de l’alternance. Elle déclare « J’ai beaucoup apprécié découvrir le monde de l’entreprise en y travaillant et en participant à des projets techniques; c’était du concret et cela mettait en pratique ce que l’on apprenait à l’école".

Bien déterminée et des objectifs clairs en tête, Mathilde recherche alors une école d’ingénieur·e·s et choisit finalement le Cnam. Un choix qu’elle explique en raison des spécialités proposées par l’établissement, en l’occurrence l’aérodynamique, la simulation numérique, les turbomachines et par la possibilité d’effectuer cette formation par la voie de l’apprentissage*

4 bonnes raisons de choisir l’apprentissage

« Si les cursus de formation permettent d’accumuler des savoirs, c’est réellement sur le terrain que l’on apprend ». Mathilde en est convaincue depuis longtemps.

Choisir l’apprentissage c’est se donner toutes les garanties qu’à la sortie de l’école, l’élève intéressera les entreprises. Mathilde assure que : « la formule est très appréciée des entreprises car elle apporte aux jeunes en formation une première expérience professionnelle et la compréhension du monde du travail ».

Autre bonne raison, à son avis, c’est que les périodes de formation en entreprise pendant la durée du cursus d’ingénieur·e, contribuent ultérieurement à l’embauche. Cela a été son cas. « L’apprentissage m’a permis d’acquérir beaucoup d’expérience que je n’aurais pas eue par la voie générale et c’est évidemment un plus lors de la recherche d’emploi ».

L’apprentissage c’est aussi un avantage pour l’embauche future car elle permet, nous dit-elle, de développer un réseau durant le temps de formation et de se constituer un véritable carnet d’adresses. La concernant, cela lui a été très utile. Globalement Mathilde pense que l’apprentissage est une formidable passerelle entre formation et emploi : « Après un apprentissage de trois ans et avec les différentes expériences et compétences acquises, je ne pense pas qu’il est difficile de trouver un emploi. Cela ne l’a pas été pour moi, tout comme pour la plupart des camarades de ma promotion ».

Enfin, et c’est au fond peut être la plus importante des raisons pour Mathilde, l’apprentissage est une merveilleuse manière de gagner une belle confiance en soi en cumulant expérience, compétences techniques et connaissances pointues dans un domaine d’expertise et de son choix.

La formation d’ingénieure Cnam, véritable tremplin professionnel

Interrogée sur ce qui l’a poussée à choisir l’école d’ingénieur·e·s du Cnam, Mathilde répond d’emblée qu’elle a été séduite par la diversité des cours. Elle nous explique qu’en plus de la qualité des enseignements prodigués par les enseignants-chercheurs du Cnam et de l’ISAE-Supaéro*, de nombreux cours sont dispensés par des professionnel·le·s de l’industrie. Ces dernier·e·s, en construisant les cours à partir de leurs retours d’expérience, permettent que les élèves se forment à partir de cas concrets et ou participent à de réels projets pour le compte d’entreprises clientes.

Aujourd’hui elle se dit très satisfaite par la formation reçue qui a été à la hauteur de ses espérances. Grâce à la formation suivie dans ce cadre, elle a acquis affirme-t-elle un large panel de compétences, que ce soit à l’école ou en entreprise. Notamment au travers de différents travaux effectués seule ou en équipe. Elle a développé de nombreux savoir-faire et savoir-être. Elle nous dit par exemple avoir beaucoup gagné en autonomie, rigueur et organisation. Et c’est cet ensemble d’aptitudes, résume-t-elle, qui lui a donné et lui procure encore aujourd’hui une solide assurance pour construire et conduire sa vie professionnelle.

« Aujourd’hui, je suis ingénieure aérodynamique au sein de Safran Aircraft Engines à Villaroche. Mes activités sont diverses et sont dans la continuité de mes activités d’apprentissage. »

Les conseils de Mathilde aux futurs ingénieurs et surtout ingénieures

« Mon conseil pour les futurs ingénieur·e·s est qu’il faut s’autoriser à penser que l’on peut réaliser beaucoup de choses et qu’il faut croire en soi, quel que soit son parcours. Avec du travail, du sérieux, de la rigueur et surtout de la motivation, tout est possible. Le plaisir dans l’apprentissage est gage de performances. »

Aux jeunes femmes qui hésitent encore à se lancer dans une formation d’ingénieur·e, Mathilde adresse tout particulièrement ces quelques mots :

« Tout au long de mon parcours, je ne me suis jamais mise de barrière en tant que femme. Même si les femmes restent minoritaires dans la filière Aéronautique, je suis persuadée que rien au fond ne les empêche de réussir et d’exceller. Au sein de ma formation, j’ai parfois rencontré quelques rivalités avec la gente masculine mais cela ne m’a pas empêché d’avancer. J’ai toujours travaillé pour moi, convaincue de réussir aussi bien que les hommes. L’important, je pense, est de croire en soi, de se donner les moyens de ses ambitions et de travailler.

Il ne faut surtout pas que les femmes hésitent à se lancer dans une formation d’ingénieur·e, bien au contraire ! Les formation s d’ingénieur·e·s sont ouvertes à toutes et tous ! et pour toutes et tous, elles sont une expérience très enrichissante.

Plus tard en milieu professionnel, il me semble, de ce que j’ai pu constater jusqu’à présent, que les femmes sont appréciées à leurs justes valeurs tout comme le sont les hommes ; elles peuvent accéder à des postes à responsabilités. C’est le cas dans ma société.

Aujourd’hui, ma réussite a été saluée par le monde de la formation et de l’entreprise. Je suis fière de mon parcours, fière que le Cnam et Safran aient cru en moi. OUI, aujourd’hui je suis très fière d’être ingénieure ! »

*Le diplôme d’ingénieur du Cnam dans la spécialité Aéronautique et spatial est proposé en convention avec l’ISAE-Supaéro à Toulouse. Tous les élèves y passent deux mois au cours de leur deuxième année de formation.